Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/140

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Et puis une cabriole, dit Durand. — Assurément ; mais la corde que je fais allonger ne le laissera plus cette fois qu’à vingt-cinq pieds de la surface des eaux. L’enfant refoutu se rejette, se remonte presque mort. Son père le fout pour la dernière fois ; et dès qu’il est à dix pieds de la surface de l’eau, allons, lui crie le féroce Italien, prépare-toi, tu vas mourir. Pour le coup la corde se coupe, et c’est dans la mer qu’est enfin plongé ce malheureux.

Cette passion, dis-je à Cordelli, est une des plus jolies que je connaisse. — T’échauffe-t-elle, Juliette, — oui d’honneur. — Eh bien ! donne-moi ton cul, je vais te foutre ; cela te calmera. Cordelli me lime un quart-d’heure en complotant de nouveaux écarts, et Raimonde est appellée. Son sort est écrit dans les yeux de l’Italien ; elle peut aisément l’y voir… Oh, ma chère maîtresse ! me dit-elle en m’embrassant, il est donc décidé que vous allez, me livrer à ce monstre ? moi qui vous aimais tant !… Des rires furent mes seules réponses : et les bourreaux ayant présenté cette chère fille, le traître fait précéder quelques caresses ; il palpe et baise toutes les parties charnues ; il langote,