Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

je te gamahucherai le con, je m’enivrerai de ces menstrues que j’adore ; et quand je me serai bien mis en train, en les dévorant, je terminerai le sacrifice au temple même que je viendrai d’encenser, pendant qu’une de tes domestiques, il faut absolument que l’individu que je te demande soit de cet état, pendant, dis-je, qu’une de tes servantes aura la complaisance de m’étriller à tour de bras. Seigneur vénitien, répondis-je, votre sérénité a-t-elle envie de recommencer souvent cette scène libidineuse, ou n’est-ce que pour une fois ? Ce n’est que pour une fois, me répondit le procurateur ; quelque belle que vous soyez, mon ange, il m’est impossible de revoir une femme quand elle a satisfait avec moi cette passion. Eh bien ! excellence, lui dis-je ; avec le souper, car il est de règle dans notre maison, que jamais un cavalier comme vous, ne s’amuse sans nous faire l’honneur de souper ; avec le repas, dis-je, et la fouetteuse, cela vous coûtera cinq cents sequins. Vous êtes chère, mademoiselle, me dit le procurateur en se levant ; mais vous êtes jolie, et tant que vous serez jeune vous aurez raison de vous faire valoir…… Quel jour faut-il que je