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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/191

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placer celui qu’il venait de foutre, la tête en bas, les pieds en haut, et le corps ainsi étendu le long de celui de sa maîtresse, qui s’accroupissait sur celui du giton enculé. Il avait donc sous ses baisers, un cul, un con et une bouche : je le fouettais ; les propos redoublèrent d’horreurs, et je vis en un clin-d’œil, des ruisseaux de sang dans la chambre ; le cruel, en perdant son foutre, avait frappé de vingt coups de stilet, et le garçon qu’il sodomisait, et celui qui lui servait de perspective. Scélérat, lui dis-je en redoublant mes coups sur ses fesses, on ne porta jamais la trahison plus loin, et tu peux te flatter d’être un monstre. L’explosion de la décharge de ce libertin, m’avait donné l’idée d’un volcan ; ce n’était plus un homme, mais un tigre, un enragé. Le calme rétabli, les deux cadavres furent jetés dans un trou à dessein préparé au fond d’un petit jardin attenant le cabinet où cette scène venait de se passer, et l’on se r’habilla ; Moberti s’endormit avant le dîner. Oh, quel homme ! dis-je à sa maîtresse. Tu ne vois rien encore, me répondit Zanetti ; il a été très-doux cette fois, il ne le sera pas toujours ainsi. Deux nouvelles victimes l’attendent au sortir