Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/286

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mutuellement échauffée la tête sur moi, me supplièrent de diriger leurs jeux, et de m’y mettre en tiers. Nous soupâmes toutes les trois ; leur manie consistait à me sucer la bouche et le con : elle se relayaient rapidement, et de manière à ce que celle qui venait de me gamahucher, me langottait, et que celle qui venait de baiser ma bouche, suçait aussi-tôt mon con : il fallait que, pendant ce tems-là je les branlasse chacune d’une main, et qu’armée d’un godmiché, je les foutisse ensuite toutes deux, pendant que celle, qui n’était pas foutue, se faisait gamahucher par celle qui l’était. Je n’avais jamais vues de femmes si lubriques : on ne se figure point ce qu’elles inventèrent, ce qu’elles me dirent en se livrant à la lubricité. Une d’elles, je m’en souviens, porta l’extravagance au point de desirer d’aller se faire foutre au milieu d’un hôpital de vérolés. Bien venu qui m’expliquera maintenant l’imagination des individus de mon sexe ; pour moi j’y renonce. En général, on n’est pas plus vive, plus aimable, que ne le furent ces deux libertines : je crois que la nature favorise infiniment davantage les tribades, que les autres femmes ; et que comme elle