Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/33

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pour l’intérêt même de vos plaisirs, n’agissez que l’un après l’autre : nous sommes maîtres de notre tems ; rien ne nous presse ; et les heures les mieux employées de la vie, sont toujours celles où l’on l’arrache aux autres.

Sacre-dieu, dit Clairwil au Roi, je n’ai jamais vu d’imagination plus fertile que la tienne ; ne m’en attribuez point la gloire, dit le Napolitain : toutes ces fantaisies faisaient bander les tyrans de Syracuse qui me précédaient. J’ai trouvé dans mes archives des traces de ces horreurs ; elles ont échauffée ma tête ; je m’en amuse avec mes amis.

Gravines sonne le premier, son choix tombe sur un jeune garçon de seize ans, beau comme le jour ; il paraît, et Gravines a seul le droit de s’en amuser ; il le fouette, il le suce, il lui mord le vit, il lui écrase une couille, l’encule, et finit par l’envoyer aux flammes : il est sodomiste, prétend le scélérat ; et comme tel, voilà le supplice qui lui convient. Clairwil sonne ensuite, et vous croyez bien que c’est sur un garçon que son choix tombe également : à peine avait-il dix-huit ans ; il était beau comme Adonis ; la coquine le suce, le branle, le fustige, s’en fait lécher le con et le cul ;