Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sa langue alors s’introduit au trou mignon, pendant que, par ses ordres, j’arrache d’une main les poils folets du con de cette belle fille, et que je pince vivement sa gorge naissante, de l’autre. Il la fait mettre à genoux, ordonne aux deux hommes de la langotter, et finit par lui faire baiser son derrière.

On ne se peint point, pendant ces affreux débuts, la honte et l’embarras de cette jeune personne ; si quelque chose l’emporte sur ces deux sentimens, c’est la frayeur que lui inspirent les préparatifs de ce qui lui paraît devoir suivre. Mademoiselle de Donis modestement élevée, n’ayant reçu, dans la maison dont elle sortait, que les meilleurs principes, était nécessairement dans une affreuse situation ; et rien ne nous amusait comme les combats violens de sa pudeur et de la nécessité. Un moment elle veut se soustraire à tout ce qu’on entreprend sur elle. Tenez-vous bien, lui dit durement Noirceuil ; ne savez-vous donc pas ce qu’est l’imagination d’un homme tel que moi ; un rien la trouble et la dérange ; dès qu’on cesse de la servir, elle se démonte, et les attraits les plus divins sont nuls,