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les oreilles : le pucelage saute, le sang coule ; et Noirceuil, plus irrité que jamais, déconne, fait tenir sa victime en l’air par les deux bourreaux, et se plaît à la flageller ainsi, jusqu’au sang, avec des martinets de fer, que l’on a fait rougir au feu. Les putains le flagellent lui-même pendant qu’il agit, et il baise alternativement le cul de mes tribades, dont les fesses se trouvent élevées à hauteur de sa bouche ; je le suce, en lui chatouillant l’anus.

Le froid excescif qu’il fait, dit Noirceuil, au bout de quelques instans de cette scène, me fait naître une idée unique. Il se revêt d’une fourrure, en fait prendre de même à ses deux hommes, autant à moi, et nous descendons Fontanges toute nue. On la place sur un grand bassin gelé, qui se trouve en face du château. Cartouche et Desrues se tiennent sur les bords, armés de grands fouets de poste et de bombes d’artifice. Je branle Noirceuil en face du spectacle ; Fontanges a ordre de faire six fois le tour du bassin : quand elle s’approche trop des bords, on la repousse à grands coups de fouet ; quand elle s’éloigne, on lui lance des bombes d’artifice qui lui éclatent sur la tête, ou entre