Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/214

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tant le con, bien en plein, précisément à fleur des deux fesses de celle sur laquelle elle est huchée ; par ce moyen le paillard peut, comme il le dit, fustiger à-la-fois la motte, les fesses et les tetons des trois plus belles femmes qu’il soit possible de voir. Clément ne tient point au coup-d’œil enchanteur de cette délicieuse attitude ; le coquin frappe à tour-de-bras tous les attraits qui lui sont présentés ; culs, cons, tetons, tout est impitoyablement flagellé, tout est mis en sang. Le moine bande enfin, et n’en devient que plus furieux. Il ouvre une armoire où se trouvent plusieurs martinets ; il en sort un à pointes d’acier, si tranchantes, qu’on ne le touche pas, sans risquer de se déchirer ; tiens, Justine, dit-il en montrant cet outil ; vois comme il est délicieux de fouetter avec cela… tu le sentiras, tu l’éprouveras, coquine ; mais, pour l’instant, je veux bien n’employer que celui-ci. Il était de cordes de boyau, nouées ; il avait douze branches ; au bas de chacune était un nœud plus fort que les autres, et de la grosseur d’une noisette ; allons, ma nièce, la cavalcade… la cavalcade, dit-il à Armande. Aussi-tôt la posture se rompt ; les deux filles de garde, qui savent de quoi il