Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/84

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fille, ne pas la laisser languir ainsi dans un coin, et lui décerner au moins les honneurs d’une nouvelle arrivée. — J’aurais fait plus vite cette réflexion, dit Severino, si je ne vous eusse pas tous vu si crapuleusement vautrés dans de sales plaisirs… mais vous sortir de là… le moyen ? C’est pourtant, vous en conviendrez, faire bien peu de cas de ma jolie découverte, que de la recevoir avec autant d’indifférence. — Perfides effets de la satiété ! dit Ambroise, voilà où l’abondance conduit. — Je ne m’apperçois point de cette abondance, dit Jérôme, je suis si las de tout ce qui m’entoure, que je n’éprouve jamais que des besoins ; il n’y a pas ici le quart des objets nécessités par ma luxure. — Il a raison, dit Clément en s’avançant vers Justine, et la saisissant par le cou, pour glisser dans sa bouche de rose la plus impure des langues. — Oui, foutre, il a raison, dit Antonin en venant saluer notre héroïne de même ; et les voilà tous deux à la langotter un quart-d’heure, pendant que Jérôme, à genoux devant les fesses, darde sa langue au trou mignon, que Sylvestre en fait autant au clitoris, en branlant le vit de Severino fortuitement rencontré par ses doigts, et, dans moins de