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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/111

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que six femmes, dit Ambroise, et remplaçons les autres par des garçons ; je suis las de ne voir, depuis quatre heures, que des mottes et des gorges, autour de nous ; et, quand on a d’aussi jolis ganimèdes en cage, je ne conçois pas comment on s’entoure de cons. Bien dit s’écria Severino, dont le vit en fureur dépassait la table de six pouces ; qu’on aille vite nous chercher huit garçons ; et ne réservons en filles que Justine, Octavie, et ces quatre belles créatures de seize à dix-huit ans, dont Jérôme s’entoure en ce moment. La scène change ; des garçons paraissent ; et voilà nos moines, circulant, se faisant foutre, et n’employant plus les filles que comme les plastrons de leurs cruelles luxures. Oh ! sacre-Dieu, dit Ambroise en retirant son vit irrité du cul d’un charmant giton de treize ans je ne sais ce que j’imaginerais, ce que je ferais, dans l’étonnant délire dont voilà ma tête embrasée. Il me prend des accès de rage contre cette petite fille, continue-t-il en désignant Octavie… Ce ne serait pas la première dont nous aurions prononcé la réforme dès le jour de son arrivée… Nous regorgeons de nouvelles femmes ; il y en a encore deux ou trois à recevoir cette semaine, qui valent mieux