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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/124

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tueuse, honnête et sensible, fut douée du plus beau corps possible, mais elle était peu complaisante, sa fierté naturelle ne l’abandonna jamais, et vous vous rappelez qu’il est bien peu de jours où vous n’ayez été contraints à lui faire subir les différentes corrections annexées par vos réglemens à tous les délits dont elle se rendait perpétuellement coupable. Elle ne put jamais dissimuler son profond dégoût pour vos mœurs, son aversion pour vos saints usages, sa haine pour vos respectables personnes, et fidelle à ses affreux principes de religion, vous l’avez vue souvent invoquer son Dieu même, au moment où elle servait vos lubricités. Jérôme en faisait quelque cas ; je le sais, Jérôme aimait son cul, il le fêtait presque tous les jours ; et quoique Jérôme ne bande plus, quoique la bouche devienne son unique asyle en raison de sa débilité, vous savez que Jérôme, vivement excité par la supériorité des fesses de cette jeune fille, l’a sodomisée plus de vingt fois. Cependant, c’est sur la demande de Jérôme lui-même que l’arrêt a été prononcé, et Jérôme est si juste, que vous allez le voir, j’en suis sûr, devenir l’un des bourreaux le plus acharné d’Octavie. Regardez, mes amis, examinez de quels yeux il la con-