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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/178

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sortons de ce lieu d’horreur. — Eh ! non, non, c’est ici que j’aime à foutre. Ces sanglantes victimes de ma scélératesse excitent ma lubricité ; je ne bande jamais si bien qu’en les considérant… Vous êtes quatre femmes ici ; couchez-vous deux par deux sur chacun de ces cadavres : voilà les lits de repos sur lesquels je vais vous enfiler toutes les quatre. Le fripon exécute ; con, cul, tout est enfilé par lui ; il pousse l’horreur et l’exécration jusqu’à resonder encore le cul des victimes ; il décharge trois ou quatre fois. On remonte.

Les obsèques des corps regardaient les servantes. D’Esterval et sa femme s’occupent de serrer les richesses, et de jeter les montures dans un grand trou, près de la maison, destiné à recevoir toutes celles des malheureux qui venaient périr dans cette épouvantable auberge.

Oh ! monsieur, dit Justine quand le calme fut un peu rétabli, si vous voulez que je réussisse à sauver vos victimes ; si vous voulez au moins que je l’entreprenne, instruisez-moi du mécanisme de vos pièges ; comment y parer sans cela ? Voilà ce que tu ne sauras jamais, mon enfant, dit d’Esterval ; vas visiter la chambre de ces étrangers, et tu verras si