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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/219

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On servit deux potages ; l’un de pâte d’Italie, au saffran ; l’autre une bisque au coulis de jambon ; au milieu, un aloyau de bœuf à l’anglaise ; douze hors-d’œuvres, dont six de cuisine, et six de potager ; douze entrées, dont quatre de boucherie, quatre de volaille et quatre de pâtisserie ; une hure de sanglier, au milieu de douze plats de rôti, qu’on releva par deux services d’entre-mets, douze de légumes, six de différentes crèmes, et six de pâtisserie ; vingt plats de fruits ou de compotes ; six sortes de glaces ; huit espèces de vins, six différentes liqueurs, du rhum, du punch, de l’esprit de canelle, du chocolat et du café. Gernande entama tous les plats ; quelques-uns furent entièrement vidés par lui : il but douze bouteilles de vin ; quatre de Volney, en commençant ; quatre d’Aï au rôti ; le Tokaï, le Paphos, le Madère et le Phalerne[1] furent avalés aux fruits : il termina par deux bouteilles de liqueurs des isles, une pinte de rhum, deux boles de punch et dix tasses de café. Les d’Esterval et le marquis de Bressac, pour le moins aussi gros

  1. C’est le vin célèbre dont parle Horace, et qui se recueille aux environs de Naples.