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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/331

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pectez plus aucuns freins : ce ne sont pas des êtres aussi puissans que vous que de tristes préjugés populaires peuvent ou doivent enchaîner ; il n’y a de loix dans l’univers que les vôtres ; vous êtes les seuls Dieux que l’on doive adorer. D’un seul mot vous pouvez nous confondre ; d’un geste, nous pulvériser ; et, le fissiez-vous même, notre dernier soupir serait encore pour vous exalter, vous chérir et vous respecter. »

Dorothée se courbe à ces mots, suce les quatre vits, demande la permission de gamahucher les quatre culs ; puis, elle se retire en silence, pour attendre les ordres qui lui seront donnés.

Mon ami, dit Gernande à son frère, c’est pour toi que cette fête se célèbre ; c’est donc à toi de commander ici ; mon neveu, sans doute, y consent ; et notre ami d’Esterval, à qui nous confierons un autre jour les rênes du gouvernement, voudra bien te les céder aujourd’hui. Tout le monde applaudit, et Verneuil, revêtu de l’autorité suprême, se place en conséquence dans une espèce de trône, posé sur une estrade recouverte d’un tapis de velours cramoisi, bordé de franges d’or. Aussi-tôt qu’il y est, les femmes, les