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et je ne découvris pas moins de charmes dans ces deux-ci, que je n’en avais trouvé dans leur sœur ; les fesses de Véronique principalement surpassaient tout ce que j’avais vu de plus sublime dans ce genre ; on n’eut jamais un plus beau cul, jamais un plus beau sein ! Malheureusement tout cela ne m’occupa que trois jours : à peine me fus-je rassasié de ces deux charmantes filles, que je ne pensai plus qu’à les perdre. Mais il fallait que la façon fût cruelle ; plus elles m’avaient donné de plaisir, plus je desirais accumuler sur leurs corps la somme des douleurs physiques, et plus je voulais que le genre en devînt exécrable. Qu’imaginer ? J’avais tout fait, tout exécuté, et j’en étais au point de défier les plus célèbres bourreaux de l’univers de me conseiller une torture dont je n’eus pas déjà fait usage. À force de rêver, voici ce que me fournit enfin ma scélérate imagination. J’employai les cinquante mille francs, dérobés par Véronique à ses malheureux parens, pour faire exécuter la machine que je vais vous détailler.

Les deux sœurs, toutes nues, étaient enveloppées dans une espèce de cotte de mailles à ressorts, qui les captivait entièrement chacune sur un petit tabouret de bois garni de