Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/77

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il jure, il blasphème, il tempête, et son sperme élancé, vole éteindre la lave.

Almani, suivez-moi, lui dis-je, je desire infiniment de vous connaître plus à fond ; j’ai des victimes à vous offrir ; je veux d’ailleurs apprendre vos secrets. Nous retournâmes chez moi ; le chymiste admira mon habitation, loua mes goûts, s’amusa de mon sérail ; je lui donnai des chèvres, et je les lui vis foutre avec plaisir, pendant qu’avec un fil il attirait la foudre sur la tête d’une jolie Napolitaine de seize ans, qui mourut dans l’opération ; il en frappa une autre par l’électricité, qui expira dans d’horribles douleurs ; il accumula tellement le poids de l’air sur les poulmons d’une troisième, qu’elle fut étouffée dans une demi-seconde ; il examinait toute nue la victime de ses opérations, lui maniait et baisait fort long-tems les fesses, gamahuchait le trou du cul, et trouvait, disait-il, dans ce seul épisode, toute la dose d’irritation nécessaire à condamner le sujet à la mort. Ses expériences se portèrent aussi sur de jeunes garçons qu’il traita de même ; il m’apprit ensuite plusieurs de ses secrets, et nous procédâmes à la grande expérience qui avait fait l’objet du voyage. Le procédé était simple ;