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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/200

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les coups que venait leur appliquer Roland, qui trouvait toujours des prétextes, et qui ne manquait jamais de vigueur. On leur donnait l’hiver un gilet, et un pantalon dégarni sur toute la superficie du derrière, de façon que leurs corps n’en étaient pas moins, en toute saison, exposés aux coups du scélérat, dont l’unique plaisir était de les rouer.

Huit jours se passèrent sans que Roland parut. Le neuvième, il vint au travail ; et, prétendant que Suzanne et Justine tournaient la roue avec trop de molesse, il leur distribua cinquante coups de nerf de bœuf à chacune, depuis le milieu des reins jusqu’aux gras de jambes.

Au milieu de la nuit qui suivit ce même jour, le vilain homme entra chez Justine ; il voulut contempler les meurtrissures du beau cul de cette infortunée ; le coquin les baisa ; et bientôt échauffé par ces préliminaires, il lui mit le vit dans le cul ; il lui pinçait la gorge en la sodomisant, et se plaisait à lui dire des horreurs qui faisaient frémir la nature. Quand il eut complètement déchargé, Justine voulut profiter de ce moment de calme pour le supplier d’adoucir son sort. La pauvre créature ignorait que si, dans de telles ames, le mo-