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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/231

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verte et respirant encore. À ton tour, dit-il à Justine ; mais je veux augmenter l’outrage de quelques procédés plus barbares : le poids de la reconnaissance revient peser sur mon cœur attendri. Il faut que je m’acquitte, il le faut ; et le gueux se rebranlait en disant cela. Je vais te lier aux restes ensanglantés de cette intéressante sœur, et te descendre ainsi dans le caveau des morts ; là, délaissée, sans secours, sans nourriture, au milieu des crapauds, des rats et des couleuvres, tu satisferas toute vive à la faim de ces animaux, en expirant toi-même à petit feu des tourmens de ce cruel besoin ; exécrablement aiguillonnée par lui, tu dévoreras le cadavre auquel je t’attacherai… Oh ! bougresse, il faut bien que cette idée soit délicieuse ; car tu vois l’état où elle me met, quoique je vienne de perdre mon foutre. Viens, Justine, il faut que je t’encule encore une fois avant que de te quitter pour la vie… Ah ! le beau cul, coquine ! quel dommage de livrer si-tôt tant de charmes aux vers ! que je te fouette, mon ange ; que je t’ensanglante à loisir pour mieux décider l’érection ; sa sœur respirait encore ; elle haletait ; c’est sur l’estomac de cette moribonde que Roland place Justine, en telle sorte que les fesses de celle-ci