Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 5, 1797.djvu/187

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Bacchus, que tout ce qui l’environne, je n’y consens qu’aux conditions que Juliette y mêlera son urine… Je pisse ; les putains boivent, les hommes les imitent, et le délire étant à son comble, l’extravagante abbesse, qui ne sait plus qu’inventer pour réveiller en elle des desirs épuisés par le libertinage, annonce qu’elle veut passer dans le caveau où reposent les cendres des femmes de cette maison, qu’elle veut choisir là le cercueil de l’une de celles qu’immola dernièrement sa jalouse rage, et se faire foutre cinq ou six coups sur le cadavre de sa victime. L’idée paraît plaisante ; on remonte, les bougies se placent sur les cercueuils voisins entourant celui de la jeune novice qu’avait depuis trois mois empoisonnée l’abbesse, après l’avoir idolâtrée. L’infernale créature s’étend sur ce cercueil, et présentant son con aux deux ecclésiastiques, elle les défie tour-à-tour. Ducroz l’enfile le premier, nous étions spectatrices, et notre unique emploi pendant cette scène lugubre, était de la baiser, de lui branler le clitoris, et de nous prêter à ses attouchemens. Delbène, dans le délire, se repaissait d’horreurs, lorsqu’un sifflement affreux se fait