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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/171

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le seuil de la porte d’une maison qui m’appartint autre fois : je n’ai pas toujours été malheureuse ; plus à mon aise, hélas ! je soulageais les pauvres ; me rendrez-vous ce que j’ai fait pour eux ?

Un feu subtil se glisse à ces mots dans mes veines… Oh sacredieu, me dis-je, quelle occasion d’un crime détestable, et comme il irrite mes sens. Lève-toi, dis-je à cette femme ; tu vois bien que je suis un homme ; je veux m’amuser de ton corps. — Oh ! monsieur, suis-je en état d’exciter des desirs au sein des larmes et de l’infortune. — C’est ce qui enflamme les miens ; presse-toi donc de m’obéir, et la saisissant par un bras je la contrains à se prêter aux recherches que je veux en faire. On ne se doute point de ce que je trouvai sous ces jupons là. Des chairs très-fermes, très-blanches et très-rebondies… Branle-moi, lui dis-je en lui portant la main sur mon con, je suis une femme, mais une femme qui bande pour son sexe, et qui veut se branler avec toi. — Oh ciel ! laissez-moi… laissez-moi, toutes vos horreurs me font frémir ; je suis sage, quoique dans l’infortune ; ne m’humiliez pas à ce point. Elle veut échapper,