Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/243

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

(je fus exceptée) furent liées à des colones exprès placées dans cette salle ; de leurs mains élevées en l’air elles tenaient un crucifix ; les pieds des quatre tribades portaient également sur des crucifix qu’elles avaient l’air de fouler aux pieds : ceux des trois victimes s’appuyaient sur des boules garnies de pointes de toutes parts, de manière que le propre poids de leur corps les contraignait à être lacérées ; les tetons de celles-ci furent fortement liés avec un cordon de boyau qui leur entrait dans les chairs, une pointe d’acier très aiguë pendait sur leur tête et y pénétrait à la volonté de Saint-Fond, qui, par le moyen d’un ressort, dont il était maître, pouvait faire entrer cette pointe dans le crâne de la fille aussi avant qu’il le voulait ; d’autres pointes dirigées de même par Saint-Fond, se trouvaient en face de leurs yeux ; une autre pointe leur menaçait le nombril, si, pressées par les coups de fouet, elles se remettaient, par hasard, en avant : chacune des victimes arrangée de cette manière entrelaçait les tribades, heureusement dégagées de tous ces poignans attirails. Saint-Fond employe d’abord des verges, que Delcour et moi lui fournissons ; il donne cent