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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/301

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roue, et la putain décharge trois fois en jetant des heurlemens semblables à ceux d’une bête féroce.

Il ne restait plus que Félicité et son jeune amant : ah, foutre ! dit St-Fond, il faut que le supplice de cette garce-là me dédommage de l’autre ; et puisque c’est la maîtresse qui vient de voir mourir l’amant, je veux ici que ce soit l’amant qui voie expirer la maîtresse ; on la conduit au cabinet secret ; et après une bonne demi-heure de tête-à-tête, il la ramène dans un état affreux ; elle est condamnée à être empalée vive ; Saint-Fond, lui-même, lui enfonce dans le cul un pieu, qui lui ressort par la bouche ; et ce pieu redressé, reste avec la victime en parade, au salon, tout le jour.

Mon ami, dit Clairwil, je te demande avec instance de me laisser le choix du supplice de cette dernière victime ; je trouve que ce bougre-là ressemble à Jésus-Christ, et je veux le traiter de même. L’idée fait beaucoup rire ; tout se dispose pendant le tête-à-tête ; rien n’est oublié, l’histoire de la passion du bâtard de Marie se place sur les reins découverts d’une des vieilles. Je suis chargée de lire et de diriger ; le jeune