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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/51

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Dieu de son étron même ; mais par une manie bien extraordinaire, il me fit souiller ce dont il tirait ses plus puissans motifs d’orgueil ; il exigea que je chiasse sur son saint-Esprit, et me torcha le cul avec son cordon bleu. À la surprise que je lui témoignai de cette action : Juliette, me répondit-il, je veux te montrer, par-là, que tous ces chiffons, qui sont faits pour éblouir les sots, n’en imposent point au philosophe. — Et vous venez de me les faire baiser ? — Cela est vrai ; mais de même que ces joujoux motivent mon orgueil, de même, j’en mets étonnamment à les profaner ; voilà de ces bisarreries de têtes qui ne sont connues que de libertins comme moi. Saint-Fond bandait extraordinairement ; je déchargeai dans ses bras : avec une imagination comme la mienne, il ne s’agit pas de ce qui répugne, il n’est question que de ce qui est irrégulier, et tout est bon quand il est excessif. Je devinai le desir extrême qu’il avait de me faire manger sa merde : je le prévins ; je lui demandai la permission de le faire ; il était aux nues ; il dévora la mienne, en y joignant l’épisode de me gamahucher le cul à chaque bouchée. Il me montra le portrait de sa fille ;