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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/57

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lunette à la main ; si vous ne pètez pas, me dit-il, vous êtes mordue, et comme je ne le satisfis pas aussitôt qu’il le desirait, ses dents s’imprimèrent dans ma fesse gauche, et y laissèrent des traces profondes ; il se montre à moi, par-devant, et m’offrant un visage sévère et disgracieux, mettez votre langue dans ma bouche, me dit-il, et dès qu’elle y fut, si vous ne rotez pas, poursuivit-il, vous êtes mordue, mais voyant que je ne pouvais obéir, je me retirai assez vite pour éviter le piège ; le vieux coquin entre en fureur, il saisit une poignée de verges, et m’étrille pendant un quart-d’heure, il s’arrête et se remontrant à moi, vous voyez, me dit-il, le peu d’effet que les choses même que j’aime le mieux, produisent maintenant sur mes sens ; regardez ce vit molasse, rien ne le fait guinder, il faudrait pour cela que je vous fisse beaucoup de mal… Et cela est inutile, mon prince, lui dis-je, puisque vous allez trouver tout-à-l’heure trois objets délicieux que vous pourrez tourmenter à votre guise. — Oui… mais vous êtes belle… votre cul (il le maniait toujours) me plaît infiniment ; je voudrais bander pour lui ; il se débarasse en disant cela, de