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tort d’immoler un individu qui ne peut être qu’un grand scélérat, puisqu’il a pu donner le jour à une telle fille.

Tout s’arrange, Bernole est lié sur une chaise attachée par de grands clous à terre ; sa tête à dix pas de moi, se trouve à ma portée. Saint-Fond se couche dans un canapé, et me fixe sur lui, par le moyen du membre qu’il m’introduit dans le derrière. Noirceuil dirige l’instrument d’une main, il se branle de l’autre ; Clairwil à droite, baise la bouche de Saint-Fond, et chatouille mon clitoris. Je mets en joue : Saint-Fond, dis-je, attendrai-je les flots de ton foutre ; non, non, sacré nom d’un foutre Dieu, non, non ; tue garce, tue ; c’est le coup qui feras jaillir mon sperme. Je le lâche. Bernole, atteint au front, expire, et nous déchargeons tous les quatre en jetant des cris furieux.

Le barbare Saint-Fond se lève, et va contempler la victime ; c’était son plus grand plaisir. Il m’appelle, il veut que je l’observe avec lui… Il m’examine, il est content de mon sang-froid. C’est avec une curiosité méchante, que Clairwil observe les contorsions de la mort, sur le visage de ce