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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/144

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vous employeriez à cela, usage qu’elle ne blâme pas sans doute, puisque loin de vous priver d’aucunes de ces facultés nuisibles, elle vous inspire à tout moment le desir de les mettre en œuvre. Faites donc tout le mal qu’il vous plaira, sans que cela trouble un instant votre repos ; soyez bien sûre que, de quelqu’espèce que soit celui que vous inventerez, il ne sera jamais aussi violent que pourrait le desirer la nature qu’elle veut la destruction… qu’elle l’aime… qu’elle s’en nourrit… qu’elle s’en abreuve, et que vous ne lui plairez jamais mieux, que quand vos mains détruiront comme les siennes, de même que vous ne l’outragez jamais davantage… que vous n’empiétez jamais autant sur ses droits que lorsque vous travaillez à une propagation qu’elle abhore… ou que vous laissez subsister sans trouble cette masse d’hommes qui nuit à ses facultés ; car le crime et la mort sont les véritables loix de la nature, et nous ne la servons jamais mieux qu’en moissonnant, comme elle, tout ce que nos bras peuvent atteindre.

Oh ! Saint-Fond, dis-je à mon amant, j’adhère à tous les principes que vous venez d’établir ; une seule chose m’inquiète, il