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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/216

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nue au président, il l’examinait, la maniait à son aise un instant, ensuite un des flagellateurs s’en emparait, il la courbait vigoureusement sur ses genoux ; et dès qu’elle était en position de ne pouvoir plus remuer, un second flagellateur, armé de verges ou de martinets, le tout au gré du président, appliquait le nombre de coups prescrits de même par lui ; Belmor nous fit l’honnêteté de nous laisser presque toujours fixer ce nombre, et vous imaginez aisément que nous ne fûmes pas en dessous de sa sévérité ; six de ces jeunes filles reçurent une si grands quantité de coups, qu’on fut obligé de les emporter à moitié mortes ; tous les quatre enlacés dans les bras l’un de l’autre, nous nous branlions beaucoup pendant ces lubriques opérations, et le foutre jaillissait souvent.

On passa chez les hommes ; ici Clairwil excita vivement Belmor à n’être pas plus compâtissant ; et celui-ci, dont je vous ai dit que les goûts consistaient à faire massacrer des petits garçons sur lui, n’eût pas besoin de stimulant pour montrer sa férocité. Quarante-deux enfans de sept à douze ans, reçurent le fouet avec la plus extrême ri-