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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/238

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prise eut lieu, mais on ne se servit plus de verges ; quoique nos culs fussent endormis, il nous fut facile de discerner que les coups qu’on nous appliquait ne pouvaient venir que de martinets très-aigus ; ils devaient l’être, sans doute, puisque je sentis aussitôt mes cuisses et mes jambes inondées de sang. Le vit se rapprocha, la langue se fit encore sentir, et la cérémonie cessa. On enleva le bandeau de nos yeux, et nous ne vîmes plus que madame Durand, une soucoupe à la main, qui, placée par elle soigneusement sous nos fesses, se remplit aussitôt de sang : elle nous détacha, nous bassina le derrière avec de beau et du vinaigre, puis nous demanda si nous avions souffert. Cela est égal, répondîmes-nous ; et y a-t-il autre chose à faire ? Oui, répondit la Durand ; il faut que l’on vous branle le clitoris ; je ne puis vous faire aucune prédiction si je ne vous ai pas vues dans le plaisir ; alors la sorcière nous coucha toutes deux près l’une de l’autre sur un canapé, de façon que nos têtes, passées derrière le rideau dont j’ai parlé, ne se trouvaient plus dans la même chambre : ce fut dans celle-là où vint la maîtresse du lieu, qui, resserrant un cordon au-dessus de