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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/27

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mépris pour ces cultes humains et leur chimérique objet ; le plus petit retour de sa part, à ces bêtises, lui vaudra, sur-le-champ, l’exclusion.

3°. La société n’admet point de Dieu ; il faut faire preuve d’athéisme pour y entrer ; le seul Dieu qu’elle connaisse est le plaisir ; elle sacrifie tout à celui-là ; elle admet toutes les voluptés imaginables ; elle trouve bon tout ce qui délecte ; toutes les jouissances sont autorisées dans son sein : il n’en est aucune qu’elle n’encense, aucune qu’elle ne conseille et ne protège.

4°. La société brise tous les nœuds du mariage et confond tous ceux du sang ; on doit jouir indifféremment, dans ses foyers, de la femme de son prochain comme de la sienne ; de son frère, de sa sœur, de ses enfans, de ses neveux, comme de ceux des autres ; la plus légère répugnance à ces règles, est un titre puissant d’exclusion.

5°. Un mari est obligé de faire recevoir sa femme ; un père, son fils ou sa fille ; un frère, sa sœur ; un oncle, son neveu ou sa nièce, etc.

6°. On ne reçoit personne dans la société qui ne prouve, au moins, vingt-cinq mille