Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/200

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ceront, elles te branleront délicieusement pendant mon discours, et moi, je te fustigerai. — Nous exécuterons ensuite ? — En as-tu les moyens ? — Oui. — Quels sont-ils ? — Trois ou quatre sortes de poisons ; ces denrées-là sont d’un usage commun dans Rome, on n’en refuse à qui que ce soit. — Sont-ils violens ? — Non, d’un effet assez long, même. — Ce n’est pas ce qui te convient ; il faut que pour se bien délecter, la victime souffre dans ces cas-là, et que ses tourmens soient horribles ; on se branle pendant qu’elle pâtit ; et comment déchargerait-on, si les douleurs n’étaient exécrables ! Tiens, poursuivis-je en donnant à Olimpe un des plus violens poisons de la Durand, fais avaler ceci à l’auteur de tes jours, ses angoisses dureront quarante heures, elles seront insoutenables, et son corps, sous tes yeux, tombera par morceaux. — Oh foutre ! pressons-nous, Juliette, hâtons-nous, je décharge ; il me serait impossible de t’entendre plus longtemps, sans tomber dans le délire.

Elise et Raimonde entrèrent ; Olimpe se courbe sur elles, en me tendant ses superbes fesses ; je la fouette avec art, dou-