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la sueur de leur front. Tout cela est vrai, Braschi ? — Oui, certes. — Eh bien ! je te demande maintenant quel rapport il y a entre ces premières institutions, et les immenses richesses que tu te fais donner dans l’Italie. Est-ce de l’évangile, ou de la fourberie de tes prédécesseurs, que tu possèdes tant de biens ?… Pauvre homme ! et tu crois nous en imposer encore ! — Athée, respecte au moins le descendant de St. Pierre. — Tu n’en descendis jamais ; jamais St. Pierre ne mit les pieds dans Rome ; il n’y eut aucun évêque dans les premiers siècles d’une église qui ne commence à être connue… à prendre quelque consistance, que vers la fin du second siècle de son ère : comment oserais-tu soutenir que ce Pierre était à Rome, quand lui-même écrivait de Babylone[1].

  1. Le pierre des chrétiens, n’est autre chose que le Annac, le Hermes et le Janus des Anciens, tous individus auxquels on attribuait le don d’ouvrir les portes de quelques béatitudes : le mot pierre, en phénicien ou en hébreu, veut dire ouvrir ; et Jésus qui jouait sur le mot, a pu dire à Pierre ; puisque tu es Pierre, c’est-à-dire l’homme