Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/293

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Avec quelle énergie le même Jérôme vous reproche ailleurs les scandales qu’occasionnaient vos débauches, vos fourberies, vos intrigues, pour tirer de l’argent des riches, pour vous faire mettre sur le testament des grands, et sur-tout des dames de Rome que vous trompiez, après en avoir joui. Te renverrai-je aux édits des Empereurs ? vois-y avec quelle force ceux de Valentinien, de Valens et de Gratien, cherchaient à réprimer votre avarice, votre libertinage et votre ambition ; mais, suivons notre esquisse, et peignons à grands traits : crois-tu, Braschi, crois-tu qu’on puisse douter de ta sainteté… de ton infaillibilité, quand on voit :

Un Liberius entraînant, par crainte et par faiblesse, toute l’église dans l’arianisme.

Un Grégoire, proscrivant les sciences et les arts, parce qu’il dit que la seule ignorance peut favoriser les absurdités de sa dégoûtante religion… qui ose porter l’impudence, jusqu’à flatter la reine Brunehaut, ce monstre dont la France rougit encore aujourd’hui.

Un Étienne VII regardant Formose son prédécesseur, comme tellement souillé de crimes, qu’il se croit barbarement et ridi-