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trailles, on remplit le corps de sel, et on l’attache sur un pieu, au milieu de la place publique.

Les Quoïas percent le dos à coups de javeline, on coupe ensuite le corps en quartiers, et l’on oblige la femme du mort à le manger.

Quand les Tonquinois vont tous les ans cueillir l’aréqua, ils en empoisonnent une noix, qu’ils font manger à un enfant, afin de se rendre la récolte heureuse par l’immolation de cette victime. Et voilà donc encore ici le meurtre un acte de religion.

Les Hurons suspendent un cadavre au-dessus du patient, de manière à ce qu’il, puisse recevoir sur son visage toutes les immondices qui découlent de ce corps mort, et l’on tourmente le malheureux jusqu’à ce qu’il expire.

Les Cosaques d’Ouskiens attachent le patient à la queue d’un cheval que l’on fait galopper dans les chemins raboteux ; ce fut aussi, comme vous le savez, le supplice de la reine Brunehaut.

Les anciens Russes empalaient par les flancs et accrochaient par les côtes. Les Turcs font la même cérémonie par le fondement.