Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/42

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conjure, car il est vraisemblable, que si j’avais le malheur d’être fécondée par toi, je pourrais bien accoucher comme ces demoiselles ; rien ne serait aussi certain, dit le grand Duc, en me lançant des yeux, et des coups de reins, qui n’avaient certainement pas la galanterie pour motif ; mais ce qui doit te rassurer, c’est que je décharge difficilement, et en même-tems il me quitta pour dépuceler Elise, qui l’étrillait depuis un quart-d’heure, et qui fut bientôt remplacée par Raimonde dont je pris les soins auprès de l’abbé ; lequel, après moi, prit Elise. On ne vit jamais rien de si roide et de si en colère que les membres de ces deux libertins. N’enculons-nous donc pas, nous dit l’abbé, qui depuis long-tems caressait et maniait mon derrière en homme qui avait envie, de le foutre ? Pas encore, dit Léopold, il faut expédier une victime ; et la petite fille condamnée à l’avortement par le supplice du fouet, fut à l’instant saisie par le souverain, qui, armé d’abord d’une simple poignée de verges, ensuite d’un martinet à pointes d’acier, lui travailla près d’une demi-heure le derrière d’une telle violence qu’il la mit en sang tout d’un coup : alors