Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/44

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chargée de faire avaler la potion, et le duc branlé par Elise, manie pendant ce tems-là mes fesses et celles de la victime… Quel effet, grand Dieu : je n’en aurais jamais soupçonnés de semblables : à peine ce venin dangereux a-t-il atteint les entrailles de la petite personne, qu’elle jette des cris terribles ; elle se débat, elle se roule à terre, et l’enfant paraît : cette fois-ci c’est l’abbé qui le tire ; Léopold, trop agité, nous maniait si lubriquement, Elise et moi, pendant que Raimonde le suçait, qu’il lui fut impossible d’opérer ; je crus qu’il allait partir, il se retire, à tems ; et la troisième fille est liée sur le dos par terre ; c’était en la foulant aux pieds que son fruit devait périr ; soutenu par Elise et moi, pendant que Raimonde à genoux, le corps de la victime entre ses jambes, lui branle le vit sur ses tetons, le libertin trépigne d’une manière si forte l’estomac de la malheureuse, qu’elle pond son fruit : il est précipité comme les autres dans le brasier, sans prendre seulement la peine d’examiner le sexe ; et la mère, plus morte que vive, est promptement expulsée. Si la dernière était la plus belle, elle était aussi la plus malheureuse ; on devait lui ar-