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sang, deux jeunes individus de sexe différent. Volf se faisait enculer en cinglant une heure entière, à coups de martinets, le cul dans lequel il se proposait de décharger ; autrement, très-peu d’érection.

Brahé, plus méchant encore, ne se disposait à l’émission, qu’en estropiant une victime, près du beau cul qu’il convoitait.

Toutes ces passions se développèrent au fruit. Les têtes échauffées de vin, d’espoir, d’ambition, d’orgueil, ne connurent plus aucun frein ; les femmes furent les premières il nous donner l’exemple du désordre, et il en coûta la vie à six victimes, avant que de se séparer.

Ce fut alors que Steno, en me témoignant au nom de la société, la joie qu’il avait de nous posséder dans son sein, me demanda si j’avais besoin de quelques sommes ; je crus politique de dire que non… au moins pour ces premiers momens… Et huit jours se passèrent sans que j’entendisse parler de mes nouveaux amis. Steno vint me voir le neuvième au matin. Nous allons en course cette nuit, me dit-il, les femmes n’en sont pas ; voulez-vous nous accompagner ? De quoi