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que Philogone ne m’entendait pas, je mis infiniment de libertinage à lui expliquer que l’autel où les femmes sacrifiaient à l’amour, n’était nullement celui que je fêtais, et cette démonstration exigea des détails qui me valurent l’examen et l’attouchement complet des charmes de cette belle fille livrée toute entière à moi avec la candeur et l’innocence de son âge : Dieux que d’attraits, que de fraîcheur ! que de grâces ! et sur-tout quel cul délicieux ! Lorsqu’en entrouvrant l’orifice, je fus obligé, pour suivre ma démonstration, de dire à Philogone, que c’était là le temple où j’offrais mon hommage… et que m’importe, me répondit cette charmante créature, ô Borchamps, j’ignore tout cela, mais tout mon corps ne serait-il pas à vous, quand vous avez si bien le cœur ? Eh ! non, non, sirène, me dis-je, en maniant son beau derrière, non tu as beau faire… tu as beau m’adorer, je ne m’attendrirai point sur ton sort, ce sont des plaisirs d’un bien autre genre que ceux de la délicatesse qui me font bander avec toi, et l’amour n’a pas plus d’accès sur mon cœur, que toutes les autres vertus de l’homme : puis rabaissant ses jupes, non, Philogone, non dis-je, je ne puis