Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/323

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avoir renversées sous eux, à force de coups et de mauvais traitemens, qu’ils obtinrent, par ce triomphe, le droit de nous enculer chacune encore une fois ; et pendant cette dernière avanie, quatre d’entr’eux venaient à-la-fois nous péter, nous pisser et nous chier sur le nez ; nous en faisions autant aux petites filles, contraintes à avaler ce que nous rendions ; nous attachâmes à la fin tous les vits, par des rubans de soie, au plafond, nous frottâmes toutes les couilles avec de l’esprit de vin, nous y mîmes ensuite le feu, et nous obtînmes enfin de cette dernière cérémonie chacune une dernière éjaculation dans la matrice ou dans le cul, d’après le desir des assaillans.

Étrangères dans cette ville, quoiqu’autorisées par le roi, dont nous avions le brevet d’impunité dans notre poche, nous n’osâmes pas, de peur de cette populace, nous livrer à d’autres excès ; et toute cette canaille congédiée avec beaucoup d’argent, nous donnâmes quelques heures au repos, au bout desquelles nous nous levâmes à dessein de poursuivre notre intéressante promenade.

Nous parcourûmes rapidement les îles de Procita, d’Ischia et de Niceta, et revînmes