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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/34

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ple où je croyais que ses goûts l’avaient fixé d’abord, il les parcourait à-la-fois l’un et l’autre, et par cette double intromission le coquin me tenait toujours en décharge. Tiens, Juliette, me dit-il en se retirant et braquant son énorme vit sur mes tetons, voilà la cause de tous mes égaremens ; ce sont les plaisirs que je reçois de ce beau membre qui m’ont précipité dans tous les désordres de ma vie ; à l’exemple de ma sœur, je bande pour le crime, et ce n’est jamais qu’au projet ou qu’à l’exécution de quelqu’horreur que je puis élancer mon foutre. Eh bien ! sacre-dieu, répondis-je, faisons en donc quelques-unes : puisqu’un même desir nous anime tous, et que, vraisemblablement, la possibilité se rencontre ici, mêlons notre sperme à des ruisseaux de sang : n’est-il pas ici des victimes ? Ah garce ! dit Clairwil, en déchargeant, comme je te reconnais à ces propos… Allons, mon frère, satisfaisons cette charmante femme, immolons cette belle romaine que nous avons arrêtée ce matin. — Soit ; qu’on la fasse venir, son supplice amusera Juliette ; nous nous branlerons et déchargerons tous en l’opérant… La voyageuse arrive. Oh mes amis !… de-