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de Raphaël ; Ernesille était le nom de la troisième, le port et la figure de Vénus même il était impossible d’être plus belle, c’était celle avec qui Clairwil venait de se souiller d’horreurs et d’impudicités. Nos gens se nommaient Roger, Victor, Auguste et Vanini : le premier m’appartenait ; il était de Paris, ving-deux ans, et le plus beau vit possible ; Victor, également Français, et âgé de dix-huit ans, appartenait à Clairwil, il ne le cédait en rien aux qualités occultes de Roger ; Auguste et Vanini, tous deux Florentins, appartenaient à Borghèse, tous deux jeunes, d’une charmante figure, et supérieurement membrés.

La tendre mère de nos trois grâces un peu surprise des précautions qu’elle nous voyait employer, demanda ce qu’elles signifiaient. Nous allons te l’apprendre, putain, lui dit Auguste, en lui ordonnant le pistolet sur la gorge, de se mettre nue, et pendant ce tems, nos trois autres valets s’emparant chacun d’une des filles, leurs adressaient à-peu-près les mêmes complimens. En moins de six minutes, la mère et les trois filles nues, les mains liées derrière le dos, n’offrent plus à nos yeux, que de la soumis-