Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

présent inonde mon vit de cette liqueur enchanteresse dont l’écoulement chaud a tant d’empire sur mes sens, pisse, mon cœur, pisse et tâche d’inonder mon foutre.“ Louis s’animait, il s’excitait, il était facile de voir, que cette opération singulière était celle qui flattait le mieux tous ses sens, la plus douce extase vint le couronner au moment même où les eaux dont il m’avait gonflé l’estomac s’écoulaient avec le plus d’abondance et nous remplîmes tous deux à la fois le même vase, lui de foutre et moi d’urine ; l’opération finie, Louis me tint à-peu-près le même discours, que Laurent, il voulut faire une maquerelle de sa petite putain et pour cette fois m’embrassant fort peu des menaces de ma sœur, je procurai hardiment tout ce que je connaissais d’enfants, il fit faire la même chose à toutes, et comme il les revoyait fort bien deux ou trois fois sans répugnance et qu’il me payait toujours apart indépendamment de ce que je retirais de mes petites camarades, avant six mois je me vis en possession d’une petite somme, dont je jouis tout à mon aise avec la seule précaution de me cacher de ma sœur.68) „Duclos,“ interrompit ici le président, „ne vous a-t-on pas prévenu qu’il faut à vos récits les détails les plus grands et les plus étendus, que nous ne pouvons juger ce que la passion que vous contez là a de relative aux mœurs et au caractère de l’homme, qu’autant que vous ne déguisez aucune circonstance ; que les moindres circonstances servent d’ailleurs infiniment à ce que nous attendons de vos récits pour l’irritation de nos sens ?“ — „Oui mgr.,“ dit la Duclos, „j’ai été prévenu de ne négliger aucun détail et d’entrer dans les moindres minuties toutes les fois qu’elles servaient à jeter du jour sur les carac-