Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/141

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cette belle créature, la grondait violemment d’avoir quitté la posture où il l’avais mis, et considérait d’ailleurs avec le plus vif intérêt l’issue de cette délicieuse scène ; cependant on déshabille Sophie sans le plus petit égard pour sa douleur, on la place dans l’attitude que Duclos venait de dépeindre, et le duc annonce qu’il va décharger ; mais comment faire ? Ce que Duclos venait de raconter était exécuté par un homme qui ne bandait pas et la décharge de son vit flacque pouvait se diriger où il voulait, ce n’était plus de même ici ; la tête menaçante de l’engin du duc ne voulait pas se détourner du ciel qu’elle avait l’air de menacer, il aurait fallu pour ainsi dire, placer l’enfant au-dessus, on ne savait comment s’y prendre, et cependant, plus se trouvaient d’obstacles, plus le duc irrité sacrait et blasphémait. Enfin la Desgranges vint au secours, rien de ce qui tenait au libertinage n’était inconnu à cette vieille sorcière, elle saisit l’enfant et le plaça si adroitement sur ses genoux, que de quelque manière que se tînt le duc le bout de son vit effleurait le vagin. Deux servantes viennent contenir les jambes de l’enfant et eût-elle dû être dépucelée jamais elle ne l’eût présenté plus beau. Ce n’était pas tout encore, il fallait une main adroite pour faire débonder le torrent, et le diriger juste à sa destination. Blangis ne voulait pas risquer la main d’un enfant maladroite pour une si importante opération. — „Prends Julie,“ dit Durcet, „tu en seras content, elle commence à branler comme un ange.“ — „Oh foutre,“ dit le duc, „elle me manquera, la garce, je la connais, il suffit que je sois son père, elle aura une peur affreuse.“ — „Ma fois, je te conseille un garçon,“ dit Curval, „prends Hercule, son poignet est