Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/146

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mouillée, le libertin parut anéanti de son extase. Tant il est vrai, que l’hommage rendu à ce temple a toujours plus d’ardeur, que celui, qui brûle sur l’autre ; et il se retira après m’avoir promis de me revenir voir, puis que je satisfaisais si bien ses désirs ; il revint effectivement le lendemain, mais son inconstance lui fit préférer ma sœur, je fus les observer, et je vis qu’il employait absolument les mêmes procédés, et que ma sœur s’y prêtait avec la même complaisance.“91 „Avait-elle un beau cul, ta sœur,“ dit Durcet. — „Un seul trait vous en fera juger, mgr.,“ dit Duclos, „un fameux peintre, chargé de faire une Vénus aux belles fesses, la demanda l’année d’après pour modèle.“ — „Ayant,“ disait-il, „cherché chez toutes les maquerelles de Paris sans rien trouver qui la valut.“ — „Mais enfin, puis qu’elle avait 15 ans, et voilà ici des filles de cet âge, compare-nous ses derrières,“ continua le financier, „à quelqu’un des culs que tu as ici sous tes yeux.“ Duclos jeta les yeux sur Zelmire et dit qu’il lui était impossible de rien trouver qui non seulement pour le cul, mais même pour la figure ressemble mieux de tous points à sa sœur. — „Allons, Zelmire,“ dit le financier, „venez donc me présenter vos fesses,“ — elle était justement de son quadrille, la charmante fille approche en tremblant, on la plaça au pied du canapé couchée sur le ventre. On relève ses croupes avec des carreaux, le petit trou paraît en plein, le paillard qui bandaillait, baise et manie ce qu’elle lui présente, il ordonne à Julie de le branler, on exécute, ses mains s’égarent sur d’autres objets, la lubricité l’enivre, son petit instrument sous les secousses voluptueuses de Julie a l’air de se roidir un moment. Le paillard jure,