Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

brillant, qu’il fut encore en état d’y procéder à mille autres horreurs, toutes plus singulières les unes que les autres, mais que l’ordre essentiel que nous nous sommes proposés, ne nous permet pas encore de peindre à nos lecteurs. On fut se coucher et Curval, l’inconséquent Curval, qui, ayant cette nuit-là la divine Adélaïde, sa fille, pour partage, pouvait passer avec elle la plus délicieuse des nuits, fut trouvé le lendemain matin vautré sur la dégoûtante Fanchon, avec laquelle il avait fait de nouvelles horreurs toute la nuit, tandis qu’Adonis et Adélaïde privées de sa couche, était l’un dans un petit lit fort éloigné et l’autre à terre sur un matelas.


Sixième journée.


C’était le jour de mgr. d’aller se présenter aux masturbations. Il y fut ; si les disciples de la Duclos eussent été des hommes vraisemblablement, mgr. n’eut pas résisté, mais une petite fente au bas du ventre était un furieux tort à ses yeux, et les grâces mêmes l’eussent-elles entourées, dès que cette maudite fente s’offrit125) ce n’était assez pour le calmer, il résista donc en héros, je crois même qu’il ne banda point ; et les opérations se continuèrent. Il était aisé de voir qu’on avait la plus grande envie de trouver les jeunes filles en faute, afin de se procurer le lendemain qui était le funeste samedi de correction afin de se procurer — dis-je — en cette époque le plaisir de les châtier toutes les 8 il y en avait déjà 6. La douce et belle Zelmire vint faire la septième — et de bonne foi, l’avait-elle bien mé-