Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/197

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Septième journée.


Les amis ne se soucièrent plus à aller se prêter chaque matin une heure aux leçons de la Duclos, fatigués des plaisirs de la nuit, craignant d’ailleurs que cette opération ne leur fît perdre leur foutre de trop bon matin, et jugeant de plus que cette cérémonie les blasait trop tôt sur des voluptés et sur des objets qu’ils avaient intérêt de se ménager ; qu’on substituerait chaque matin un des fouteurs, alternativement au lieu d’eux ; les visites se firent, il ne manquait plus qu’une des jeunes filles pour que toutes les 8 dussent passer à la correction, c’était la belle et intéressante Sophie accoutumée à respecter tous ses devoirs ; quelque ridicules que puissent lui paraître ceux-là, elle les respectait néanmoins, mais Durcet qui avait prévenu Louison sa gardienne sut si bien la faire tomber dans le panneau, qu’elle fut déclarée fautive et inscribée en conséquence sur le livre fatal. La douce Aline également examinée de bien près fut également jugée coupable, et la liste du soir, au moyen de cela, fut donc composée de 8 jeunes filles, de deux épouses, et de quatre jeunes garçons. Ces soins remplis on ne songea plus qu’à s’occuper du mariage qui devait célébrer la fête projetée de la fin de la première semaine, on n’accorda aucune permission des besoins publics à la chapelle ce jour-là, mgr. se revêtit pontificalement et on se rendit à l’autel, le duc qui représentait le père de la fille, et Curval qui représentait celui du jeune garçon amenèrent l’un Michette et l’autre Giton. Tous deux étaient extraordinairement parés en habit de ville, mais en son con-