Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/261

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l’air, on fut souper en se promettant bien de se dédommager aux orgies, mais le duc ne pouvait jamais aller si loin, et ayant ordonné à Sophie de venir lui présenter les fesses, il fit chier cette belle fille et avala l’étron pour son dessert ; Durcet, l’évêque et Curval tout également occupés firent faire la même opération l’un à158) Hyacinthe, le second à Céladon et le troisième à Adonis ; ce dernier n’ayant point pu satisfaire, fut inscrit sur le fatal livre de punitions et Curval en jurant comme un scélérat se vengea sur le cul de Thérèse qui lui lécha à brûle-pourpoint l’étron le plus complet qu’il fut possible de voir, les orgies furent libertines et Durcet renonçant aux étrons de la jeunesse, dit qu’il ne voulait pour cette soirée que ceux des trois vieux amis. On le contenta et le petit libertin déchargea comme un étalon en dévorant la merde de Curval. La nuit vint mettre un peu de calme à tant d’intempérance, et rendre à nos libertins et des désirs et des forces.


Treizième journée.



Le président, qui couchait cette nuit-là avec sa fille Adélaïde, s’en étant amusé, jusqu’à l’instant de son premier sommeil, l’avait réléguée sur un matelas par terre près de son lit pour donner sa place à Fanchon qu’il voulait toujours avoir près de lui, quand la lubricité le reveillait, ce qui lui arrivait presque toutes les nuits, vers les trois heures, il se reveillait en sursaut, jurait et blasphémait comme un scélérat, il lui prenait alors une espèce de fureur lubrique, qui quelquefois devenait dangereuse, voilà pourquoi il ai-