Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/353

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à M. le duc.“ — Alors la jeune fille préparée, veut placer son joli petit cul sur la tasse, et répandit par son anus sur la tasse du duc trois au quatre cuillères d’un lait très clair et nullement souillé, on rit beaucoup de la plaisanterie, et chacun demande du lait, tous les culs étaient préparés comme celui d’Augustine, c’était une surprise agréable, que le directeur des plaisirs du mois voulait donner à ses amis. Fanni vint en répandre dans la tasse de l’évêque, Zélamir dans celle de Curval, et Michette dans celle du financier, on reprit une seconde tasse, et les quatre autres sultanes vinrent faire dans ces nouvelles tasses la même cérémonie que leur compagnes avaient faite dans les anciennes. On trouva la plaisanterie fort bonne, elle échauffa la tête de l’évêque qui voulut autre chose que du lait, et la belle Sophie vient le satisfaire ; quoique toutes eussent envie de chier, on leur avait très recommandé de se retenir dans l’excercice du lait, et de ne donner cette première fois absolument que du lait, on passa chez les garçons, Curval fit chier Zélamir, et le duc Giton, les garderobes de la chapelle ne fournirent que deux fouteurs subalternes, Constance et Rosette. C’était une de celles, sur laquelle on avait essayé la veille l’histoire des indigestions, elle avait eu une peine affreuse à se retenir au café et elle lâcha pour lors l’étron le plus superbe, qu’il fut possible de voir, on félicita Duclos de son secret, et on en usa tous les jours depuis avec le plus grand succès. La plaisanterie du déjeuner anima la conversation du dîner et fit imaginer dans le même genre des choses dont nous aurions peut-être occasion de parler dans la suite. On passa au café, servi par quatre jeunes sujets du même âge, Zelmire, Augustine,