Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/429

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n’avait pas imaginé de lui toucher le devant ; on passa aux filles ; Chanville, presque nue, très bien coiffée et élégamment ajustée du reste, ne paraissait pas plus de trente ans quoiqu’elle en eût 50 ; la lubricité de cette opération de laquelle comme tribade fieffée, elle comptait tirer le plus grand plaisir, animait ses grands yeux noirs, qu’elle avait toujours eu fort beaux, elle y mit pour le moins autant d’art dans sa partie que Duclos en avait mis dans la sienne, elle pollua à la fois le clitoris, l’entrée du vagin et le trou du cul, mais la nature ne développa rien chez Colombe et Rosette, il n’y eut pas même la plus légère apparence de plaisir, il n’en fut pas ainsi de la belle Sophie, au dixième coup de doigt, elle se pâma sur le sein de Chanville, de petits soupirs entrecoupés, ses belles joues qui s’animèrent du plus tendre incarnat, ses lèvres qui s’entr’ouvrirent et se mouillirent, tout prouva le délire, dont venait de la combler la nature et elle fut déclarée femme. Le duc qui bandait extraordinairement, ordonna à Chanville de la branler une seconde fois, et à l’instant de sa décharge le scélérat vint mêler son foutre impur à celui de cette jeune vierge, pour Curval, son affaire s’était faite entre les cuisses de Zelmire et les deux autres avec les jeunes garçons qu’ils tenaient entre leurs cuisses. On fut se coucher et le lendemain matin n’ayant fourni aucun évènement qui puisse mériter place en ce recueil, non plus que le dîner, ni le café, on passe tout de suite au salon où Duclos magnifiquement vêtue, parut sur sa tribune pour y terminer par les cinq récits suivants la partie des 150 narrations, qui lui avaient été confiées pour les 30 jours du mois de novembre.