Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

afin qu’il ajoute à votre triomphe…. afin qu’en vous comparant à lui, vous vous rappelliez chaque jour, combien devait être effrayée celle à qui la noblesse de votre âme rend le bonheur et la tranquillité et qui vous demande à tant de titres, d’être éternellement votre amie.

Ce grand trait de la générosité du duc de Guise ne calma pourtant point les troubles.

Nous laissons à l’histoire le soin de les apprendre, et nous nous bornons à remener dans leur province, Castelnau, Raunai et Juliette, où la prospérité, l’union la plus intime, les plus longs jours, et les plus beaux enfants, leur composèrent un bonheur solide…. digne récompense de leurs vertus.

Ô vous qui tenez dans vos mains le sort de vos compatriotes, puissent de tels exemples vous convaincre que voilà les vrais ressorts avec lesquels on meut toutes les âmes ! les chaînes, les délations, les mensonges, les trahisons, les échafauds, font des esclaves, et produisent des crimes ; ce n’est qu’à la tolérance qu’il appartient d’éclairer et de conquérir des cœurs ; elle seule en offrant des vertus, les inspire et les fait adorer.