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Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/176

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(le gouverneur du château), et c’était pour me donner la promenade qu’on la lui ôtait ; enfin, il m’a demandé mon nom afin d’avoir le plaisir de me couper les oreilles à sa liberté. La patience m’a échappé et je lui ai dit : Mon nom est celui d’un homme d’honneur qui n’a jamais disséqué ni emprisonné de femmes, qui vous l’écrira sur le dos à coups de canne, si vous n’êtes roué auparavant, et qui n’a de crainte que d’être mis par vous en deuil sur la Grève[1]. Il s’est tu et n’a pas osé ouvrir la bouche depuis. Si vous me grondez, vous me gronderez : mais, pardieu ! il est aisé de patienter de loin et assez triste d’habiter la même maison qu’un tel monstre habite. »

Voici maintenant, toujours d’après la Revue que nous citons, une lettre dans laquelle Sade, après l’arrestation que signale le rapport du préfet de police, réclame sa liberté :

  1. Il y avait des liens de parenté entre Sade et Mirabeau.